Florence Nightingale a reconnu que seules la connaissance et la compétence pourraient l’aider à améliorer la santé publique. Avec courage et détermination, elle a suivi son appel. Quand la Guerre de Crimée a éclaté en 1854, elle a supervisé l’introduction d’infirmières féminines dans les hôpitaux militaires en Turquie. Malgré l’hostilité déclenchée par cette décision, elle a rapidement agi pour améliorer les conditions déplorables des blessés, réduisant de manière spectaculaire le taux de mortalité des soldats de 40 % à 2 %.
Bien que Florence Nightingale soit plus connue pour son travail pendant la guerre, certaines de ses contributions de valeur ne sont venues qu’ensuite. Elle est retournée en Angleterre et fut saluée comme une véritable héroïne nationale. Cependant, elle s’est délibérément cachée de la vie publique et a vécu dans la solitude, travaillant sans relâche. Ses premiers travaux majeurs ont été publiés sous la forme de deux livres parus en 1859 : « Notes on hospital » et « Notes on nursing » détaillent une vision des soins largement inspirée de son expérience pendant la guerre.
En 1860, elle fonde à Londres la « Nightingale School and Home of Nurses » à l’hôpital St Thomas, la première de son genre. L’objectif de cette école est de former des infirmières capables à leur tour d’en former de nouvelles. L’année suivante, elle créé une école de formation de sages-femmes à l’hôpital du King’s College. Malgré une petite santé qui la laisse invalide, Florence Nightingale travaillera sans s’économiser jusqu’à sa mort à l’âge de 90 ans.
En tant que statisticienne passionnée, elle conduit d’importantes recherches et publie de nombreuses analyses : plus de 200 rapports et articles couvrant un large champ d’investigations dont l’hygiène, l’administration d’un hôpital, les soins obstétricaux ou la santé pour les plus démunis.
Son influence sur les soins infirmiers ne faiblit pas… Elle personnifie les plus hautes valeurs qui sont cruciales à la pratiques des soins infirmiers d’aujourd’hui. On peut les résumer à trois idées de base : valeurs, vision, et voix. Ces valeurs qu’elle défend l’ont influencées toute sa vie. Elle voit les soins infirmiers comme une façon d’aider les gens à vivre, et participe à la promotion de l’intégrité du corps infirmier, se battant pour un système de soins indépendant des problèmes économiques ou religieux.
Sa vision a totalement changé le regard de la société sur les soins infirmiers car elle a compris l’importance de la contribution des infirmières en matière de santé. Elle a engagé la personnalisation des soins et a perçu en quoi être sensible aux patients constituait la clé de leur rétablissement. Elle croyait qu’il était important d’être attentif à la santé mentale et physique aussi bien qu’à la maladie, une idée bien en avance sur son temps.
Sa voix était forte, et elle s’en est servi pour être une défenseuse d’un nombre important de questions relatives à la santé, en particulier la formation infirmière ou les soins préventifs par une hygiène appropriée. Elle pouvait être extrêmement persuasive et par ses contacts avec le gouvernement, elle a pu influencer les politiques de santé ayant conduite à des réformes du système de santé.
Florence Nightingale est toujours un modèle pour les infirmières d’aujourd’hui. Avec sa vision, ses valeurs et sa voix, elles prennent soin de toutes les personnes, conduisant les sociétés tout autour du monde à mettre en œuvre de meilleurs systèmes de santé.
(Librement traduit du texte du CII publié à l’adresse http://www.icn.ch/fr/about-icn/the-florence-nightingale-legacy/)