Dans la quête d’une adaptation de plus en plus effective de la pratique des professions d’infirmier/ère et de sages-femmes et vu sa mission d’intégration des pays membres de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), l’OOAS (Organisation Ouest Africaine de Santé) à travers le processus d’harmonisation, a conduit une série d’ateliers sur la révision des codes de déontologie des professions de santé de l’espace.
Les codes de déontologie des professions d’infirmiers et de sages-femmes des États membres de la CEDEAO se veulent être un instrument à valeur juridique, un outil professionnel, un guide qui définit les normes d’éthiques pour l’exercice légale des professions d’infirmier/ère et de sage-femme dans l’espace. En effet, les codes des professions d’infirmier/ères et de sages-femmes déterminent les principes et valeurs cardinales qui constituent des repères que tout infirmier/ère et sage-femme doit respecter dans le cadre de toute prise de décisions fondant l’acte professionnel à poser tant au profit des prestataires de service que des bénéficiaires sur les droits et devoirs de tout un chacun dans le domaine des soins.
L’un des ateliers de formation tenus dans ce cadre est celui de Ouagadougou (au Burkina Faso) qui a eu lieu les 24, 25, 26, 27 et 28 juillet 2017. Le principal but de celui – ci est d’amener les ordres et organes de régulation professionnelle des infirmiers/ères et sages-femmes à avoir la même compréhension des codes de déontologie, des lois et textes réglementaires qui les fondent afin de les utiliser au mieux dans tous les pays membres de la CEDEAO, la Mauritanie et le Tchad. Le Président de l’ANIIT a été l’un des participants à cette formation.

Table d’honneur lors de la cérémonie d’ouverture à Lomé: de gauche à droite, M. DOGBEVI, M. AGUE (Président ANIIT), M. SOSSA (Point focal OOAS) et M. VIDEKA
L’une des prochaines étapes de cet atelier de formation est l’obligation d’une restitution par les participants dans leurs pays respectifs. C’est dans ce cadre que le Bureau Exécutif de l’Association Nationale des Infirmières et Infirmiers du Togo (ANIIT) a organisé deux ateliers, le premier à l’Ecole Nationale des Auxiliaires Médicaux de Lomé le 17 Août 2017 pour les participants de la partie méridionale du pays (Régions Lomé commune, Maritime et plateaux), la seconde à l’Ecole Nationale des Auxiliaires Médicaux de Kara le 19 Août 2017 pour les participants de la partie septentrionale du pays ( Régions Centrale, Kara et Savanes).

- Note de service: ANIIT autorisation pour restitution OOAS
- Liste des participants à la première session: liste 1
- Liste des participants à la deuxième session: Liste 2

L’objectif premier de cet atelier de restitution est de partager avec les représentants locaux des six régions sanitaires, le contenu du code harmonisé de déontologie et les normes régissant la pratique des professions infirmière et sage-femme dans l’espace communautaire CEDEAO, la Mauritanie et le Tchad.
« … les normes de la pratique infirmière au Togo sont noyées dans le code de la santé publique. De plus, il n’ y pas encore d’ordre professionnel pour encadrer la pratique de la profession dans le pays. L’ANIIT essaie de jouer en quelque sorte ce rôle mais elle n’est pas à la hauteur de cette tâche. Fort heureusement, En ce jour, tous les moyens ont été engagés par le bureau national pour parvenir à la rédaction des textes devant conduire à la création de l’Ordre National des Infirmiers/ères du Togo. Reste la validation et l’adoption de ceux-ci au cours d’une assemblée générale avant leur envoie au Ministère de la santé puis à l’Assemblée Nationale… » Extrait du discours du président de l’ANIIT à la la cérémonie d’ouverture des deux sessions de restitution.
« l’OOAS est disposé à apporter son soutien à tous les pays membres de la CEDEAO, dans ce processus pour créer et rendre opérationnels les organes de régulations des professions infirmières et sage-femme » Extrait de l’allocution du Point Focal OOAS à la cérémonie d’ouverture de la session de Lomé.
Deux communications interactives étaient à l’ordre du jour suivies de discussions en plénières conduits par deux facilitateurs qui ont participé à la formation de Ouagadougou : Monsieur ADJINI Koffi (Formateur à l’Ecole Nationale des Auxiliaires Médicaux de Kara) et Monsieur AGUE Kokou Sena (Président de l’ANIIT) qui ont présenté respectivement les normes de la pratique de la profession infirmière et le code harmonisé de déontologie de la profession infirmière.
Plusieurs aspects des mauvais comportements qui ternissent l’image des professionnels de santé en général et en particulier les infirmiers/ères ont été évoqués. En somme ces communications ont permis aux participants de prendre consciences des réalités actuelles de la profession et la nécessité de contribuer activement à mieux réguler et contrôler l’exercice professionnel dans notre pays. La création de l’ordre professionnel est perçue dès lors par tous les participants comme une urgence qu’ils ont solennellement confié au bureau exécutif de l’ANIIT.
A la fin des deux ateliers, le Président de l’ANIIT, dans son message aux participants, a souligné l’importance de la restitution qui n’est plus à discuter. Elle a permis en effet, non seulement de répondre à l’une des recommandations de l’OOAS, mais aussi de préparer les membres de l’ANIIT à la validation prochaine des textes de l’ordre national des Infirmiers/ères du Togo, de renforcer les connaissances des participants en matière de règlementation pour améliorer la prise de décisions de meilleure conduite et d’exercice de la profession infirmière à tous les niveaux du système de santé de notre pays. Par ailleurs, tout en recommandant aux participants de relayer l’informations dans leurs localités respectives, le Président a lancé un appel à tous les infirmiers et infirmières du Togo pour un soutien au processus de création de l’ordre professionnel dans notre pays.