Journée mondiale des maladies rares et/ou orphelines


Chaque semaine, de nouvelles pathologies touchant moins de 0,2% de la population sont découvertes dans le monde. 80% de ces pathologies sont d’origine génétique, mais on dénombre également des maladies infectieuses.

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Ces maladies, dites « rares » ou « orphelines » nous interpellent pourtant et, nous devons sensibiliser le public à leur existence. Des manifestations sont prévues dans plusieurs pays à l’occasion d’une journée mondiale dédiée à ces maladies.

La journée des maladies rares a lieu en effet tous les ans – le dernier jour du mois de février – dans le but de sensibiliser le public ainsi que les autorités sanitaires et scientifiques à l’importance des défis à relever pour mieux prendre en charge ces maladies. Elle est coordonnée par Eurordis (alliance non gouvernementale de 686 associations de malades dans 63 pays). Elle a lieu cette année le 28 février.

La Journée internationale des maladies rares 2017 a pour thème la recherche et pour slogan « La recherche : plus que l’espoir, changer des vies ».

Qu’est-ce qu’une maladie rare ?

D’après la définition médicale, une maladie est considérée comme rare lorsqu’elle touche moins d’une personne sur 2 000, soit 0,2% de la population. Pour un pays de la taille du Togo avec une population de 6,817 millions [(2013) Banque mondiale], cela équivaut à moins de 14 000 personnes atteintes d’une même maladie.

Ces maladies sont extrêmement diverses : maladies neuromusculaires, métaboliques, infectieuses, auto-immunes, cancers rares etc. 65 % de ces maladies sont graves et invalidantes.

Une maladie est dite « orpheline » quand il n’existe pas de traitement pour la soigner. La définition d’une maladie orpheline n’est donc pas la même que celle d’une maladie rare. Cependant, une très grande majorité de maladies rares sont des maladies orphelines et inversement. Il s’agit donc de termes qui désignent dans les faits le même groupe de pathologies.

Des maladies en voie de banalisation

Les maladies rares posent de nombreuses problématiques :

  • l’accès à l’information
  • le suivi médical dans un service expert
  • l’absence de traitement
  • les moyens et les délais de la recherche
  • l’isolement
  • la prise en charge sociale
  • l’accompagnement dans la vie quotidienne lié en particulier au handicap etc.

C’est pourquoi le dernier jour du mois de février poursuit trois grands objectifs :

  • sensibiliser le public aux maladies rares et à leurs répercussions sur la vie des malades
  • diffuser de l’information sur ces maladies
  • renforcer la collaboration dans la lutte contre ce fléau.

Peu de personnes en effet, connaissent aujourd’hui le lupus, le syndrome de Gougerot-Sjogren, la maladie de Huntington ou le syndrome de Vaquez…

Des maladies mal aimées de la recherche ?

Une grande paradoxe des maladies rares est qu’elles peinent à trouver les financements pour que les chercheurs puissent mieux les cerner et les vaincre… les grands laboratoires sont malheureusement cadrés dans une logique de profit et ne peuvent consacrer les moyens suffisants aux maladies rares.

Heureusement, de nos jours, dans plusieurs domaines, des institutions – publiques ou privées un peu partout dans le monde – relèvent le défi et se lancent dans des programmes ambitieux de recherche. Elles regroupent des cliniciens et chercheurs qui participent au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques pour lutter contre ces maladies dévastatrices.

C’est ainsi que la Commission européenne soutient de plus en plus les initiatives de collaboration en matière de recherche de traitements et de médicaments contre les maladies rares; mais le manque de fonds continue à poser problème. Lire Le reportage de Gary Humphreys. (année 2012)

Les origines des maladies rares

80% des maladies rares ont une origine génétique.

Toutes les maladies génétiques sont d’ailleurs rares. A titre d’exemples, les pathologies suivantes peuvent être citées :

  • la plupart des myopathies ;
  • des maladies du système nerveux telles que la maladie de Huntington à l’origine de mouvements désordonnés, de troubles du comportement et de troubles cognitifs ;
  • des atteintes oculaires telles que la neuropathie optique de Leber ou la rétinite pigmentaire qui peuvent évoluer vers la cécité ;
  • la maladie des os de verre à l’origine de fractures spontanées  etc…

Les autres causes sont essentiellement :

  • infectieuses : parmi ces pathologies, nous pouvons citer la légionellose et l’aspergillose qui sont des atteintes pulmonaires dues respectivement à une bactérie et à un champignon rares,
  • auto-immunes : il y a entre autres le lupus érythémateux systémique qui peut toucher tous les organes, le syndrome de Gougerot-Sjrögren qui entraine une sécheresse buccale et lacrymale, la sclérodermie dans laquelle on note en particulier un épaississement de la peau,
  • et cancéreuses : ainsi l’esthésioneuroblastome est une tumeur du nerf olfactif, les sarcomes qui sont des cancers des tissus mous (muscle, tissu conjonctif…)

A contrario certaines maladies rares n’ont pas d’origine connue.

Les maladies rares les plus fréquentes

Parmi les 7000 maladies rares connues, il y a une grande disparité dans les fréquences. Ainsi, on estime que :

  • pour une cinquantaine de maladies environ, il y a des milliers de malades atteints,
  • pour environ 500 maladies, il n’y a que des centaines de malades,
  • pour des milliers de maladies, le nombre de malades se compte uniquement en dizaine(s).

Citons parmi les maladies les plus fréquentes :

La sclérodermie systémique, Le syndrome de Noonan, La polyglobulie de Vaquez, La myasthénie acquise, La maladie de Charcot-Marie-Tooth, Le syndrome de Marfan, La fibrose pulmonaire idiopathique, L’atrésie de l’œsophage, Le syndrome de Turner, La drépanocytose, la thalassémie.

Les organes touchés par les maladies rares

Certaines maladies rares ne touchent qu’un seul organe ou type d’organes. A titre d’exemples : Seule la peau est atteinte dans l’épidermolyse bulleuse; dans l’ostéogénèse imparfaite, ce sont les os qui sont fragilisés, entrainent de multiples fractures; la drépanocytose et la thalassémie sont des maladies dans lesquelles l’hémoglobine est anormale; le rétinoblastome est une tumeur oculaire rare de l’enfant; dans le syndrome de Guillain-Barré ce sont les nerfs qui sont atteints entrainant des paralysies.

D’autres pathologies rares touchent plusieurs organes à la fois. C’est le cas du syndrome SAPHO qui concerne les os mais aussi les articulations et la peau. C’est aussi le cas du syndrome d’Alport dans lequel les reins sont touchés ainsi que les oreilles, ce qui entraine à la fois une insuffisance rénale et une surdité.

Enfin, pour une troisième catégorie, tous les organes sont susceptibles d’être touchés. C’est le cas des maladies systémiques en général telles que le lupus érythémateux disséminé, qui est une maladie d’origine auto-immune.


Cet article est tiré des sources suivantes que vous pouvez visiter pour savoir plus sur les maladies rares:

Plateforme Maladies Rares

Sites institutionnels

Sites Santé et Handicap

Prévention et Aide à Distance en Santé

L’Institut national de prévention et d’éducation en santé (INPES) finance des dispositifs d’aide à distance associant des lignes téléphoniques et des sites internet qui offrent au public des réponses personnalisées à leurs questions de santé. Retrouvez l’ensemble de ces services en cliquant ici.

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2 commentaires sur “Journée mondiale des maladies rares et/ou orphelines

  1. Merci aux rédacteurs pour le travail bien fait. C’est vrai qu’on néglige ces pathologies. Merci encore pour cet article de rappel et de prise de conscience.👏👏👏👏👏

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